On a commencé par repérer les sons par leur « Hauteur » (de graves à aigus) en les positionnant sur une échelle appelée « portée »(respectivement de bas en haut).
Celle-ci était composée de barreaux appelés «lignes »sur et entre lesquelles on a représenté les sons par des « o »appelés « notes ». Le nombre de lignes était onze de telle sorte que cela corresponde à l’étendue de la voix humaine.
Les lignes se comptent de bas en haut.
Les premières musiques, étant composées de 3 accords parfaits dont la troisième note de l'un constitue la première note du suivant, les sept notes constituant ces trois accords étaient toutes situées sur une ligne.
Conventionnellement, on situa la première note "C" de l'accord parfait central sur la ligne centrale et, pour que les choses soient bien claires, on l'indiqua en notant un "C" en début de portée.
3.2 Les portées à 5 lignes:
Lorsqu'on écrivait la musique relative à chacun des trois instruments, les 11 lignes n'étaient pas nécessaires et ne faisaient que compliquer la conpréhension; on décida donc de ne garder que:
- les 5 lignes du haut pour l'écriture relative à l'accord parfait du haut (instrument aigü)
- les 5 lignes du bas pour l'écriture relative à l'accord parfait du bas (instrument grave)
3.3 Les différentes clés:
Cependant, il convenait d'identifier chacune des partitions et c'est ainsi que:
- on conserva le 'C" en début de la partition en 5 lignes de l'instrument médium
- on mit un "G" en début de la partition en 5 lignes de l'instrument aigü, représentant la première note de l'accord parfait que peut jouer cet instrument.
- on mit un "F" en début de la partition en 5 lignes de l'instrument grave, représentant la première note de l'accord parfait que peut jouer cet instrument.
Ces trois signes, en début de portées,qui constituent une véritable "Clé" de déchiffrage de la partition qui suivait. prirent définitivement le nom de "Clé"
La figure ci-dessous illustre l'évolution graphique qu'ont subie ces "clés":
3.4 Les figures de notes:
Les notes, telles que nous venons de les voir, se succédaient sur la portée sans autre indication.
Tant que la musique n'était faite que d'accords ou de simples mélodies, ce n'était pas gênant mais le rythme apparut et il fallut en rendre compte par écrit. On décida donc de donner un caractère de durée à chaque note.
On définit alors différentes "figures" de notes, déduites les unes des autres, par adjonctions successives de petits détails, en partant de la note utilisée jusque là et nommée "Ronde".
Les figures de notes sont les suivantes:
- La blanche dure 2 fois moins de temps que la ronde
- La noire dure 2 fois moins de temps que la blanche
- la croche dure 2 fois moins de temps que la noire
- La double croche dure 2 fois moins de temps que la croche
- La triple croche dure 2 fois moins de temps que la double croche
- La quadruple croche dure 2 fois moins de temps que la triple croche
- Et ainsi de suite....
Lorsque des croches, doubles croches, triples croches ou quadruples croches (etc.....) se suivent, on trouve couramment les figures suivantes:
Example: voici une partition qui montre différentes divisions binaires égales que l'on peut trouver dans des mesures de 4 secondes:
Vous pouvez écouter l'effet produit en cliquant sur l'icône:"lecture" ci-dessous:
On trouve aussi des panachages comme par exemple:
Deux ou plusieurs notes de même hauteur liées deux à deux de façon continue sont équivalentes à une seule note de même hauteur mais ayant pour durée la somme de toutes ces notes.
Lorsqu'un point suit une note il la prolonge de la moitié de sa valeur.
Lorsqu'un point suit un autre point il le prolonge de la moitié de sa valeur; la note suivie de 2 points se trouve donc être rallongée des trois quarts de sa valeur.
3.5 Les figures de silences:
De même qu'on décida de donner un caractère de durée à chaque note, on dut également définir la durée des silences. On définit alors différentes "figures" de silences.
- La pause dure le même temps que la ronde
- La demie-pause dure le même temps que la blanche
- Le soupir dure le même temps que la noire
- Le demi-soupir dure le même temps que la croche
- Le quart de soupir dure le même temps que la double croche
- Le huitième de soupir dure le même temps que la triple croche
- Le seizième de soupir dure le même temps que la quadruple croche
- Et ainsi de suite....
3.6. Les mesures:
Tant pour l'écriture que pour le travail d'exécution de la partition, et notamment pour les oeuvres longues, on a éprouvé le besoin de segmenter la composition par des repères appelés: "barres".
On a trouvé commode de positionner ces barres de façon à ce que les durées comprises entre elles soient toutes de même valeur, chaque barre marquant un certain rythme. A cette durée commune, on a donné le nom de "mesure" et, du coup, les barres qui séparent les mesures se sont appelées "barres de mesure".
A l'intérieur même de la mesure, on a aussi éprouvé le besoin de faire des repères en la divisant aussi en un certain nombre de parties égales appelées "temps" dont le rythme constitue un "sous-rythme" de celui des mesures.
Cette division est indiquée par le compositeur, en début de morceau, par une fraction dont l'unité n'est pas indiquée parce qu'elle est toujours "la ronde".
Cette indication reste valable pour toutes les mesures tant qu'une indication différente n'est pas précisée. Cette indication est appelée "la mesure"
Il existe deux grandes catégories de mesures selon que les temps qui les composent sont divisibles par deux ou par trois:
- Les mesures dites simples (où les temps sont divisibles par deux) sont notées par des fractions dont le dénominateur (chiffre du bas) est inférieur ou égal à 4:
- Les mesures dites composées (où les temps sont divisibles par trois) sont notées par des fractions dont le dénominateur est strictement supérieur à 4:
Remarques:
- les mesures simples permettent également l'écriture de mesures dont les temps sont divisibles par quatre.
- le dénominateur de la fraction est toujours une puissance de 2 (2,4,8, ....)
Règles:
- Dans une mesure simple, le nombre de temps est directement donné par le numérateur (nombre du haut) de la fraction.
- Dans une mesure composée, le nombre de temps est donné en divisant par 3 le numérateur de la fraction.
La mesure joue un très grand rôle dans l'exécution de la musique notamment dans les orchestres. C'est en la traduisant par des gestes que le "chef d'orchestre" permet la synchronisation de tous musiciens. Bien entendu, il faut qu'une convention régisse ces gestes pour qu'ils soient compris de tous. La pratique de ces gestes constitue l'action de "battre la mesure". Il existe trois séries basiques de gestes qui concernent les mesures à deux, trois où quatre temps:
Exceptions:
- De même qu'on a éprouvé le besoin d'écrire des musiques tout au long desquelles les temps sont divisibles par 3 (mesures composées),on a aussi éprouvé le besoin d'écrire des musiques où, exceptionellement, une durée (temps ou portion de temps) est divisble par 3. Dans ce cas, on mettra 3 notes ayant la même figure que les 2 qu'elles remplacent mais avec l'annotation particulière d'un "3" placé à l'aplomb de la note centrale; le groupe de ces 3 notes porte alors le nom "triolet":
- Inversement, la mesure étant une mesure composée, on peut avoir besoin de décomposer un temps en 2 au lieu de 3. Dans ce cas, on mettra 2 notes ayant la même figure que les 3 qu'elles remplacent mais avec l'annotation particulière d'un "2" placé à l'aplomb de ces 2 notes; ce groupe de 2 notes porte alors le nom "duolet":
On appelle rythme "binaire" un rythme basé sur la répétition de séquences divisibles par 2; alors qu'on appelle rythme "ternaire" un rythme basé sur la répétition de séquences divisibles par 3.
Exemple d'alternances de rythmes binaires et de rythmes ternaires:
Vous pouvez écouter l'effet produit en cliquant sur l'icône:"lecture" ci-dessous:
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